lundi 31 mai 2010

Article paru dans le Matin de l'Afrique

INITIATIVE DE FOTTI CULTURE: Une école itinérante de formation en art de la scène en gestation

Mardi, 18 Mai 2010 10:14

http://lematindelafrique.com/index.php

Quatre spécialistes de l'art scénique d'horizons divers croisent leurs regards pour la professionnalisation et la relance du théâtre sur scène au Sénégal.

Des artistes unis pour l'art scénique au Sénégal. Il y a Younouss Diallo, interprète dans plusieurs mises en scène telles que « Rwanda 94 », « Discours sur le colonialisme », « Yaguine », entre autres. Il y a aussi Etienne Minoungou comédien, auteur, metteur en scène et directeur des « Réacréâtrales » à Ouagadougou et de la compagnie Falinga ; Habib Naghamouchin, comédien, metteur en scène, dramaturge et pédagogue fait partie de ce lot.

C'est lui qui a mis en scène des pièces de Shakespeare, Tchekhov ou encore Dostoïevski. Dorcy Rugamba lui a joué dans « Thierno Bokar » d'Amadou Hampaté Bâ mis en scène par Peter Brook. Ces quatre artistes ont conjugué leurs expériences au service des jeunes artistes sénégalais à travers une école itinérante de formation en art de la scène.

A travers le concept « Fotti » qui veut dire rencontre en peulh, ces géants de l'art dramatique africain et de l'Orient ont démarré la formation de la promotion 2010 qui regroupe une dizaine d'artistes comédiens venant des régions de Kaolack, Kaffrine, Louga et Ziguinchor. L'objectif de cette formation, selon le coordonnateur et directeur artistique de Fotti, M. Younousse Diallo, c'est de permettre aux artistes comédiens d'exploiter au mieux les instruments majeurs de l'art scénique à savoir la voix, le corps, l'imagination, la réflexion, et la créativité.

Aussi, pour M. Diallo, l'autre volet de cette formation qui dure deux ans est de faire en sorte que ces artistes qui bénéficieront de ce renforcement de capacités soient des porteurs de projets capables de prendre des initiatives et de les réaliser.

Ainsi, pendant 2 ans, ils vont partager avec leurs formateurs 6 ateliers ou workshop de 15 jours en mettant l'accent sur les techniques théâtrales. De ce fait, dans le cadre d'une collaboration avec les centres culturels du Sénégal, Africalia, Wallonie Bruxelles, cette école itinérante, va boucler son premier workshop de la promotion 2010 le 20 mai prochain et qui sera marqué par une représentation devant un public au centre culturel de Thiès où se tient d'ailleurs la formation.

Un autre objectif de cette école itinérante est de faire revivre les centres culturels régionaux à travers des représentations scéniques devant le public pour permettre à celui-ci d'apprendre l'histoire de pays, du continent africain et du monde à travers le théâtre et d'en faire un métier capable de nourrir son homme.

Ibrahima NDIAYE (Correspondant à Thiès)

vendredi 21 mai 2010

Jeudi 20 mai

Jeudi le moment est finalement arrivé. Aujourd’hui les stagiaires montrent leur travail de deux semaines au public. Le matin, on travaille les derniers détails. Après avoir travaillé tard la veille et tôt ce matin, la mise en scène est finalement prête. Maintenant c’est une affaire de perfectionner les détails. Le but est d’arriver à une chorégraphie dans laquelle tous les éléments sont bien accordés.



La présentation publique est prévue à 16h, temps Sénégalais. A 16h15 il y a toujours personne mais vers 16h30 les premiers invités commencent à arriver un à un. Vers 17h30 la salle est bien remplie et on peut finalement commencer.







A l’issue du spectacle les stagiaires sont couvert d’un tonner d’applaudissement. On doit l’avouer, ils étaient phénoménaux. Les spectateurs n’arrivent pas à croire que ce ne sont pas des professionnels. N’oubliez pas, ces artistes sont seulement dans leur deuxième atelier de formation. Etienne et Younouss aussi, sont déchainés. « Vous êtes des vrai bêtes de scène » selon Younouss. Il est convaincu que ces acteurs peuvent aller très loin, à condition qu’ils continuent à travailler et qu’ils gardent cette envie pour ce métier. Avec ce message on se dit au revoir. Au prochain atelier…







mercredi 19 mai 2010

Mercredi 19 mai


Quelques extraits des textes utilisés dans la présentation de jeudi :





« Maman, sèches tes larmes

Je suis devenu ce que je suis maintenant

Plus de pleurs, plus de nuis de songe

Maman, tu est le don de Dieu

Tu es la mère du monde »








« Y a-t-il quelqu’un qui veut abuser de moi ?

Quelqu’un veut-t-il abuser de moi ?

Je suis une femme libre

Vieux a abusé de moi le premier

Vieuw, pour quoi accepte tu épouser une femme qui ne t’aime pas ?

Pour quoi a tu m’enfermé pendant deux semaines pour abuser de moi ?

Maintenat je suis à tout le monde

Qui veut abuser de moi ?

La boutique est ouverte »








« Les frères doivent s’aimer parce que la famille, c’est la famille

Mais moi, ne n’aime pas mon frère

Je le haï, j’ai envie de le tuer

Parce que je suis jaloux

Je veux avoir un frère mais je ne peux pas

Il m’a arraché l’amour

Il m’a prit l’amour d’un frère »




« La mort a prit mon ami

Et depuis je suis en enferre

La mort prend la vie

La mort prend l’amour

La mort prend les rêves

La mort prend tous »








mardi 18 mai 2010

Lundi 17 & mardi 18 mai




Après le départ de Habib, Kabila est en charge de la préparation physique des stagiaires. Il essaye d’intégrer ce qu’il vient d’apprendre avec Habib dans sa propre manière de travailler.






La présentation publique est programmée pour le jeudi. Cela veut dire que les stagiaires ont encore beaucoup de travail à faire. Etienne décide de commencer la nouvelle semaine en travaillant sur des textes divers. Parmi les textes choisis il y en a quelques un par lui-même (Madame, je vous aime et Comme des frères). Il veut aider les stagiaires à travailler avec des textes donnés. Il demande aux stagiaires d’apprendre les textes par cœur mais il veut pas qu’ils les déclament. Ils travaillent sur la prononciation et l’articulation, le son de leur voix et la respiration pendant qu’ils parlent.













Aussi, les stagiaires retravaillent leur histoire personnelle. Cette fois ci, Etienne demande à chacun des stagiaires de s’approprier un coin de la salle et de le décorer pour que ça soit vraiment leur coin. Chaque stagiaire invite le publique à écouter son histoire dans son coin. Jouant dans leur propre coin, les stagiaires racontent leur histoire d’une manière très convaincante. Néanmoins, Etienne décide de supprimer tous les accessoires. « L’accessoire dans le théâtre est une nécessité, sinon ça devient du décor. » C’était quand même important que les stagiaires fassent cette exercice pour vraiment pouvoir visionner la situation et effectivement, après le jeu des stagiaires est plus vraisemblable.





Etienne a pour tâche de synthétiser tous ce que les stagiaires ont appris pendant la semaine précédente et d’en faire une pièce qu’ils peuvent présenter devant un public. Honnêtement, je me demande comment il va pouvoir faire un tout avec les exercices physique sur l’utilisation du corps, de la voix et de la respiration, les histoires personnelles, les improvisations et les textes donnés. Mardi après midi ils nous montrent sur quoi ils ont travailler. Les stagiaires improvisent avec ce qu’ils ont appris jusqu’à présent pendant que Etienne leurs donne des directives. On les regardent bouche bée. Bien sûre, c’est un work in progress et il y a encore des améliorations à faire mais ce qu’on nous a montré est juste. Je suis très curieux de voire comment le travail évoluera encore.