mardi 23 février 2010

Jeudi 18 & vendredi 19 février

Il est cinq heures et demie du matin. Le muezzin fait son appelle pour la prière. Les artistes-stagiaires se lèvent. Ils font leur prière et ensuite ils commencent avec leur préparation mentale. Fabrice exige qu’ils soient 100% concentrés. Une fois qu’on arrive au Centre, ils commencent avec leur training physique du jour. Les stagiaires apprennent à utiliser leur corps d’une manière consciente, comprenant la voix, le mouvement, l’action, la réaction et l’intention.


Après, Fabrice demande aux artistes-stagiaires de parler de leur sentiment par rapport au jour précédent. Une des remarques des artistes,-stagiaires c’est qu’ils apprennent les choses d’une manière très dense. Il nous reste seulement dix jours montrer le travail à un public. Ça veut dire que les artistes-stagiaires doivent très vite oublier toute leur gêne et donner tous ce qu’ils ont en eux. Aussi, la cohésion du groupe est importante pour la qualité du jeu.



On entre dans une discussion sur le théâtre au Sénégal. La plupart des comédiens sénégalais s’inscrivent dans la tradition du « vieux théâtre français ». C’est une méthode que FOTTI évite de suivre. On veut créer un nouveau théâtre qui est ancré dans l’ici et le maintenant et basé sur les réalités quotidiennes des artistes, leurs valeurs etc... L’apparence des comédiens aussi est un élément essentiel. Ils doivent être fiers de leur identité sénégalaise. C’est pour ça qu’on demande aux artistes-stagiaires
d’enlever leurs perruques et d’arrêter de se dépigmenter la peau.



Pendant l’après midi les artistes-stagiaires racontent une histoire de leur enfance. Après avoir raconté leur histoire, chaque stagiaire est envoyé dans la rue pour observer une personne qui pourrait figurer dans leur histoire.

Le jour suivant, les filles arrivent sans leurs perruques. Fabrice a décidé de montrer aux stagiaires son spectacle « Le chagrin des Ogres » qui tourne en ce moment en Belgique. Cette fois, c’est lui qui est stressé parce que c’est la première fois que les stagiaires verront une de ses créations. De plus, c’est la première fois qu’il montre ce spectacle à des non-Européen. Comme le cadre de référence est complètement différent, il est en attente de leurs réactions. Pendant la vidéo on le voit très nerveux en tournant en rond dans la salle.



Pendant l’après midi, les stagiaires présentent les improvisations qu’ils ont préparé à partir des observations de la veille. Fabrice leur demande d’incarner leur personnage. Il leur explique qu’ils doivent raconter simplement leur histoire. Kabila propose aux artistes-stagiaires: « Choisissez un verbe et essayez de le jouer ». Ainsi, le personnage se construit petit à petit. Les commentaires de Fabrice, Younouss et Kabila sont de temps en temps difficiles à digérer pour les stagiaires. Une fois à la maison, chacun le gère de sa propre façon.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire